La France avant l'heure !

 

Les zigotos de St Pierre

24 heures de nav nous attendaient pour rallier Cap Breton à St-Pierre. Elles se sont passées sans difficulté, avec malheureusement pas mal de moteur : on attendait que le coup de vent passe, et finalement on se retrouve sans rien du tout ! A bord on s'occupe avec Youri à la création de fromage : Miam !

Et puis on arrive, youhou on est en France ! Depuis St Martin, on n'aura pas quitté la France plus de quatre mois finalement. St-Pierre et Miquelon est un archipel de rêve : tout le charme et toute la poésie du monde insulaire. St-Pierre est assez petite et éloignée du continent pour qu'on s'y sente réellement comme sur une île. Elle me fait beaucoup penser à Belle-ile et aux autres îles bretonnes. 

Les salines

Ca bouge bien là-bas ! Beaucoup de musique, des gens adorables  et un paysage rude qui me plait énormément. 

Promenade des sept étangs

L'île aux marins

comme une boulangerie, et sûrement par ordre du préfet il doit y en avoir au moins un par territoire pour montrer le caractère bien français ! 

Le phoque du port, à ne pas confondre avec l'image plus bas

Le porc du foc (c'est dingue ce qu'on trouve sur internet !)

St-Pierre, c'est un mélange de cultures : des bretons, des basques et des normands entre autres. L'accent y est charmant d'ailleurs : ni français ni québécois, avec des sonorités normandes et basques : on parle le st-pierrais. 

Remontée de Doris (on a fait un exercice dessus avec Youri ici si ça vous intéresse)

Un terrain de pelote basque :

On n'est resté que 24 heures, mais on n'a pas perdu notre temps ! L'aprem c'était rando autour de l'île. Le soir je suis allé écouter de la musique : des concerts improvisés de grande qualité. 

 J'y sympathise avec Fred, sa femme Annette et Margot une amie de leur fils pour de supers échanges. Chateaubriand avait fait escale ici en son temps, et Margot m'apprend que plus récemment Guirec et sa poule aussi ! Fred qui a été instituteur, prof de maths et enseignant dans la prison (un seul détenu à l'heure actuelle) me renseigne bien sur la vie ici. Comme on ne reste que très peu de temps à St-Pierre, il m'emmène avec Annette pour un tour de l'île : c'est rapide, le cumul des routes ne doit pas faire 10 kms !

St Pierre, la capitale

Puis ils m'invitent à dîner chez eux, on passe une très belle soirée à parler de St-Pierre et de voyages.

Petit passage ensuite au bar du coin où mon vélo fait sensation. Un miquelonnais m'explique qu'il y a 6000 habitants à St-Pierre, soit dix fois plus que sur son île. Pour partir de Miquelon, il faut passer par St-Pierre (descendre à la capitale comme on dit ici), c'est plus isolé. 

Retour bateau 2h, réveil à 8 pour profiter le plus possible avec mon vélo. 

Je recroise Fred et Annette, leur sourire va me manquer ! A dix heures je suis revenu.

 Une interview de la presse sur notre parcours (on fait la une de la TV locale : quelques bêtises dites, mais on passe pour des stars : Journal 6 juin ! Depuis le reportage où je dormais sur un matelas en Martinique (ici), j'ai bien évolué avec la "cabine de luxe"!).

Puis une rencontre avec un autre bateau en escale avant les açores et ça y est, on largue les amarres. 

Bye bye St Pierre !

J'ai souvent le coeur gros quand on met les voiles, mais ici l'archipel m'a particulièrement touché : J'en avais les larmes aux yeux en doublant l'île aux marins. Le voyage est décidément un bel amplificateur à émotions.

 Sur terre, un joueur de biniou en guise d'au-revoir. 

En mer, ce sont les macareux du Colombier et un peu plus loin les baleines qui nous saluent. 

La drôle de nage du macareux

Voilà, maintenant cap St Jean de Terre Neuve.