Les Féroé : du vent des fjords et des moutons

 

Maisons mignonnes à Bøur

Coucou le blog ! La traversée Islande Féroés s'est bien déroulée avec les amis de Matthieu tous deux très sympathiques. Petit événement de bord : une panne du générateur quand il n'y a pas de vent. Ce qui signifie pas de moteur, et comme pas de soleil, possible panne d'électricité, donc de tout à bord : je ressors ma bûche pour faire le feu. Finalement après quelques désossages de rallonge pour récupérer le cuivre et faire un fil de fort Ampérage, on arrive à rallumer la batterie : ça avance en bricolage !

Arrivée splendide : nous sommes surpris par la taille des falaises (on ne connaissait pas grand chose des Féroés jusqu'ici) : 

Le lendemain matin, je pars avec mon vélo et laisse Hakuna avec du cabotage en famille (la soeur de Perrine est venue à bord). Je prends peu de photos car mon portable refusé catégoriquement de se recharger... 

Je suis tout de suite touché par la beauté des îles. Déjà par le nom, Féroé a quelque chose d'onirique. Les toits de verdure font penser à un décor de film. Et une chose présente PARTOUT : le mouton : s'il n'est pas sur la photo, c'est qu'il est derrière moi ! 

Pour rouler, je vais à l'allure vieux : en Islande après avoir un peu forcé j'avais les jambes qui faisaient mal, sauf quand je pédalais. Solution : ne pas s'arrêter, en plus il fait jour ! Mauvaise idée, c'est à peine si je pouvais marcher en rentrant au bateau, et je ne m'en suis pas remis après la traversée.

J'avance donc mollement en suivant la carte : les îles se prêtent bien au vélo : peu étendues, et c'est comme un jeu de serpents et d'échelles avec les tunnels ou ferries qui font des raccourcis ! 

Il faut la voir dans l'autre sens. J'ai été d'un bout à l'autre en tout

Petite frayeur ensuite sur un sentier : j'ai l'habitude des chemins bien balisés aux endroits dangereux : ici une falaise à pic de 300 mètres à deux pas de verdure des petons. Pour le coup c'est moi qui balise ! 

Puis un lac où je m'arrête pour la nuit. 

Le lendemain pour ne pas faire trop mon sauvage, direction Tróshavn la capitale pour rencontrer des gens ! 

J'ai raté de peu l'accident de mouton. Explications : cet animal a la particularité d'adorer se mettre en aval des virages à grosse descente si possible. En sons ça donne à peu près"fschuuuiiii, tournitourni, beeee, aaaaaahhhhhh, BÊÊÊÊÊ, AAAAAAAAAAAAAAAH, sliurp,ouf !"

La grosse ville

 

Soirée sympathique avec des gens de l'île : ils sont très amicaux, c'est facile de discuter avec eux. J'ai l'impression qu'il ont un regard plus intense qu'ailleurs quand on discute. Ils m'en apprennent plus sur leur île et leurs habitudes de vie. Beaucoup vont pêcher et se baladent entre le Canada l'Islande et la Norvège. 

D'ailleurs je remarque à ce moment là que leur principale source de nourriture est le mouton ou le poisson, rien d'autre ne pousse et ils doivent importer beaucoup ou élever en serre en consommant de l'énergie : j'essaie de manger de façon écologique donc en limitant habituellement la viande. Ici je limite plutôt les légumes pour manger un peu plus de mouton du coin, même si le dilemme était présent !

Promenade au nord : l'un des tunnels fait 11 kms de long, avec un rond point au milieu (le seul au monde je crois). Il est interdit aux vélos. Devant le panneau je me demande bien comment faire. Mais au bout d'environ 14 secondes de stop je suis pris avec mon vélo ! 

Les petits tunnels tout au nord sont ensuite effrayants ! À sens unique sans éclairage à l'intérieur. Un feu de signalisation, mais si je le respecte deux solutions : se retrouver devant toutes les voitures et se faire détester où se retrouver derrière et trouver toutes les voitures en sens inverse ensuite : je choisis le feu rouge.

Ma corne de brume n'aura jamais autant servi !

Le soir je suis une fois de plus touché par la bonté d'âme des gens : alors que je demande un portable pour appeler Matthieu et en savoir plus sur la date et le lieu pour se retrouver, un féroïen me donne tout naturellement un de ses anciens iphone. Il n'a qu'un chargeur donc le temps de faire le plein de batterie il m'invite à dîner. Puis à dormir, le temps étant maussade et se faisant tard (toujours pas de nuit, mais il faut décider tout de même qu'il est tard à un moment). Je n'ai qu'une bière Islandaise sur moi pour les remercier, mais c'est déjà ça. S'ensuivent de grandes discussions sur leur pays, et sur la religion (très importante pour eux).

Klaksvik

Le dernier jour, un petit tour de ferry avec une sympathique famille suédoise pour voir une île (fameuse depuis le dernier James Bond apparemment, il y a sa tombe, il faudra que je voie le film donc). Gros flemmard je prends dessus le bus avec mon vélo, d'autant plus qu'il y a un vent à défriser les moutons (expression non officielle). Aux Féroé la vie est chère mais les transports sont très bien financés, ça aide à laisser le vélo. Même les hélicoptères de ligne pour les endroits reculés sont à moins d'une vingtaine d'euros !

Ensuite retour bateau, que j'attends en assistant au tournoi national de fléchettes ! 

Demain direction l'Écosse ! Au programme, je quitte Hakuna pour faire le Great North trail, une piste cyclable qui va du nord au Sud en gros...

Finalement, je quitte les Féroés comme j'ai quitté St Pierre puis l'Islande, en me disant que je le verrais bien y vivre un moment. 

Bonus : je mets aussi quelques petites photos qui n'ont pas eu le temps de partir en Islande : 

Avec les anglais du stop

À bientôt !