Islande !

 

Une piscine sur une source chaude au milieu de nulle part

Hello le blog ! Petit tour d'Islande maintenant. Jean Pierre et Agnès nous ont quittés. Ils vont me manquer, on a passé de bons moments ensemble. 

Les deux premiers jours en Islande, on fait beaucoup de réparations/nettoyage. Un peu de visite de Reykjavik sous la pluie. 

Pour celle là j'ai triché, je l'ai prise un autre jour







Un peu plus compliqué que l'anglais on dirait : comme dirait mon grand père, l'islandais ça ne se parle pas, ça s'éternue !


Petit problème avec un distributeur : je veux retirer l'équivalent de 30 euros pour chercher du pain. En tapant ce qu'il faut il me demande "voulez vous retirer 100 000 isk à un taux super nul?" (Pas exactement comme ça mais presque). Évidemment je réponds non. Puis il me dit "transaction en cours" et je me retrouve avec 810 euros de moins ! Je les appelle parce que la traduction française est mauvaise, et sûr de mes choix j recommence en vidéo (mon plafond de bloque à 900 de toute façon). Grrrrr !

Le mardi soir, je roule un peu pour aller chez des warmshowers au bout de la ville. Ils sont sympas, et me donnent une superbe carte très pratique pour la suite. Puis c'est le début du tour ! 





L'islandais se comprend bien finalement !


D'abord dans des endroits très touristique. La route est très belle : des montagnes multicolores tout autour. Je fais un trajet très touristique, mais il le vaut bien, les sites rencontrés sont vraiment à couper le souffle. 





D'ailleurs ils coupent littéralement le souffle, je dois affronter le froid, la pluie et un vent du tonnerre ! Je suis un peu ingrat avec le vent : quand il est avec moi je ne m'en rends pas compte. Et quand il est contre je peste. En même temps il me le rend bien : à la différence d'une montée où on fatigue mais où au bout d'un moment la route s'incline en descente, avec le vent il y a fort à parier qu'il reste dans le même sens... 

Ce jour là, j'ai d'abord été freiné. Puis j'ai dû descendre de vélo et marcher en le tenant. Puis j'ai dû m'arrêter complètement pour tenir mon vélo et éviter qu'il s'envole : l'Islande, ça se mérite ! Et la puissance de la nature m'émerveille.

Ici un très beau site, là où je traverse la dorsale à vélo : géologiquement parlant, je quitte l'Amérique pour arriver en Europe !



Je continue ensuite la route sous des conditions dantesques. Pendant un abri dans une station service, un canadien qui m'a doublé en voiture a pitié de moi. Bien que je refuse, il m'offre de quoi me chauffer, un bon repas et m'avance d'une vingtaine de kilomètres en voiture. Il voulait même me payer le camping et me donner son pantalon ! (j'étais en bermuda...). Là je refuse complètement, mais je reste très touché par la bonté de cet inconnu. 

Un peu de chaleur auprès des geysers


Puis je poursuis vers une grosse cascade, Gullfoss : c'est impressionnant ! Je quitte ensuite les chemins touristiques pour aller vers le sud-est. Je voulais aller dans dans chemins bien perdus, mais ceux-ci étaient encore fermés à cause de la neige, mon vélo est un peu fatigué (le premier plateau ne marche plus bien non plus), et les éléments m'ont un peu refroidis. 

En tout cas être sur l'île qui n'a pas de nuit l'été  du bon ! J'éteins ma montre, et roule en ignorant l'heure. Quand je suis claqué, pouf ! clignotant à gauche, je mets la tente en plein jour et je m'endors.

Au réveil, ça caille. J'ai pas de gants avec moi, c'est un peu difficile. Heureusement, au moment où je commence vraiment à avoir froid je trouve une rivière à 80°C : Surprenante Islande, entre l'eau qui coule des glaciers à 2°C et celle de la terre, il y a de grandes différences ! Je me réchauffe un peu les doigts et c'est reparti. Le soir, j'essaie une piscine dans un endroit paumé : les douches tout nu sont étonnantes, puis la piscine est superbe : des bains de toute température (allant de 0°C à 41°C, la peau passant du bleu au rouge), un sauna, toboggan... Ici les gens savent construire des piscines ! D'ailleurs celles-ci sont indiquées sur mon plan, signe que c'est de première importance. Je campe dans la forêt aux environs.

Après un moment de repos dans ma tente (je ne pourrais pas bien vous dire si c'était 16h,22h,7h...), je repars pour un glacier au nom imprononçable. Traversées de gués et grosse montée m'attendent, le tout chapeauté par un solide vent de face. Je mets six heures à faire 40 km. Arrivé en haut, après une petite rando devinez quoi ? Le vent estpassé à l'opposé, je l'aurai encore en face pour redescendre ! Grrrrrr.....Au moins c'était très chouette. 




Costaud à traverser parfois. Vives les sacoches étanches !

Matthieu m'annonce que je dois retourner au bateau : il était prévu qu'ils viennent me chercher pour les Féroés, mais on part avec deux jours d'avance et de l'ouest, il faut que j'aille dans l'autre sens et donc que je rentre. De supers anglais me descendent de la montagne avec leur 4x4. Ils ont sacrifié la propreté de leur coffre pour mon vélo les pauvres ! J'ai un peu de temps, et j'avais repéré sur la carte une piscine construite sur une source, assez isolée. Ils m'y emmènent après un petit détour par une cascade. 

Là j'y retrouve un français qui campe comme moi. Finalement on va se baigner au milieu de la montagne, puis on campe dans les environs. Je fais un peu de route jusqu'à Vik, joli village avec du sable noir. Et c'est le bus de retour au b ateau. 


On est en partance pour les Féroés. J'ai encore des soucis de batterie, je poste ce que je peux avant que mon phone s'éteigne, j'ajouterai des photos plus tard si j'ai pas le temps. à bientôt !

Commentaires

  1. Islande terre de légendes ! Nous qui avions tant envie d’y aller, tes commentaires et photos nous y ont conduits tout droit.
    Merci Phapha. Toujours aussi débrouillard et aventurier…
    Ces contrastes entre le froid et les sources chaude sont saisissants.
    As-tu vu des trolls ou des lutins ?
    Bonne route vers les Feroës et à bientôt pour de nouveaux commentaires.
    Bisous de nous deux
    Claire et Papou

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rien en vue, mais chut ! Les Islandais en rigolent, mais ne s'aventurent tout de même pas sur leurs terres...

      Supprimer
  2. Wouhaouuu ! Plein les mirettes ! Mais alors Grrrrr, Aglagla mon chéri ! Quand je pense qu’ici nous avons lutté contre des températures caniculaires, difficile de t’imaginer dans la froidure humide d’Islande.
    Cette fois peut-être arriverais-je avant Papou qui dégaine ses messages plus vite que son ombre ??? Pas encore eu le temps de réagir au « Retour par les hautes latitudes »…
    Merci à Agnès pour ses belles images de la vie à bord d’Hakuna, ainsi nous voyons aussi notre louveteau des mers et le bien sympathique équipage (bon anniversaire tardif au Capitaine). Attention cependant à la mode terre-Neuvienne, je penserais presque que le coup des toilettes était prémédité (!) nous ne sommes pas loin de la mère agitée qui ne souhaiterait pas devenir celle d’un futur Haddock 😊. Renversantes et impressionnantes, tant la vie et aventures de Jean Pierre que les secousses montagneuses à bord ! Bravo aux Mc Gyver de la réparation de hublots blindés, mais question, « pas trop difficile maintenant de trancher le pain contre la paroi ? » En tout cas le témoignage encore de cette traversée est chavirant. Le cœur serré aussi de vous savoir sur le retour, à la fois pressée et en même temps déjà un peu nostalgique.
    J’adore l’image de la dorsale où tu pédales dans le vent, entre deux continents !
    Et dis-nous, ta rapide expérience sans nuit hors du temps, as-tu constaté à l’arrivée un décalage entre tes ressentis, ton horloge interne et le temps du reste des hommes ?
    Géniales aussi vos baignades au milieu de la montagne, ça fait rêver !
    Belle navigation jusqu’aux Féroés !!!
    (En espérant que ton téléphone tienne encore un peu :/)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Haha j'aime beaucoup le pain à couper sur la paroi !
      Pas trop de décalage en peu de temps en vérité...

      Supprimer
  3. Ah nooooooon!!!!! Je n'avais pas vu:(!

    RépondreSupprimer
  4. You are stubborn lol! I drove (yeah, lazy mean of transportation) to Gulfoss. In about 5 hours of driving, there was sun, sleet, rain, wind. You biked in that??? Yeah, of course you did. And refusing to get help on top of that ;) (yep, positively stubborn hahaha). I knew you would like Island. It's so pristine, quiet, polite people. Can't wait to hear about the next leg of your adventures ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Biking in Iceland was a challenge, yes ! But it was (almost) okay, I survived X)
      Next adventures are on their way ;)

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Fin de voyage

l'Écosse à vélo

À jouer aux pirates sur les côtes anglaise