Barbuda la sauvage

L’île ne ressemble en rien à sa grande sœur Antigua. Toute plate, encore très sauvage. Je débarque à vélo. Pas de route, juste des pistes. C’est au moment où je double un camion qui zigzague entre les nids d’Autruche (nid de poule en bien plus gros, sûrement une spécialité du coin) que je me rends compte que c’est bien le moyen de transport le plus rapide sur cette île. 

Au bout d’une quinzaine de kilomètres épuisants, je me retrouve dans le bourg, après avoir croisé plus d’ânes que de personnes (oui, il y en a absolument partout !), plus d’épaves de voitures que de roulantes, et une quantité vertigineuse de bouteilles de bière abandonnées. Les maisons semblent toues neuves, avec le même gazon coupé à ras (ou qui ne pousse pas, vu que l’île semble peu fertile). J’ai appris plus tard qu’Irma a soufflé fort le 6 septembre 2017 : l’ouragan a détruit 95 % des infrastructures. Deux jours plus tard, tous les habitants sont évacués vers Antigua (plus d’eau, d’électricité ni d’habitation à Barbuda). On a vu les ravages avec Youri en visitant un hôtel complètement détruit. A ce moment, ces complexes devaient être les pires hôtes des Caraïbes...


Aujourd'hui, c'était visite de la réserve en barque avec un guide : On s'est approché d'une grande colonie de frégates (20 000 avant l'ouragan). Pas farouches du tout, on pouvait quasiment les toucher !

les frégates, c'est canon !

le gros truc rouge, c'est la gorge d'un gros dragueur !

un pôtit bébé

L'avantage des photos, c'est qu'elles épargnent les odeurs : en vrai ça chlingue une frégate ! Pour communiquer elles claquent du bec dans un étonnant cliquetis métallique. 

Dans ce coin de mangrove, on a aussi vu un contenair, échappé d'un hôtel à plusieurs kilomètres de là lors de l'ouragan : ça calme !

hôtel en ruine

Après ça, un petit resto à terre, et les formalités de départ pour St Martin : le certificat des douanes se fait dans une habitation portant juste une inscription "customs" sur un petit panneau. Le test pcr dans l'hôpital avec un soignant qui rentre tout juste des champs, ça c'est du dépaysement ! En tout cas les gens sont adorables et n'hésitent pas à nous renseigner ou aider.

Demain, direction St-Martin !


Commentaires

  1. Impressionnante la photo de l'hôtel en ruine, on peut se rendre compte de la violence des éléments. Sans compter l'histoire de la benne qui nous remet bien à l'échelle humaine face à la Nature. St Martin, c'est là que vous allez rester un peu ou est ce ailleurs?
    Bonne route matelot ;)

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  2. Merci de nous faire voyager en partageant tes aventures.

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  3. Quelle force cette Irma, le jour de tes 20 ans ! (Ce doit être lié au prénom) Effectivement, les restes impressionnants et l’ambiance un peu de désolation qui semble subsister, témoignent de la violence de cet ouragan, petite leçon d’humilité pour nous. La nature se relève et reprend apparemment plus facilement que les constructions humaines. Aujourd’hui, c’est la Réunion qui se trouve face aux éléments (et là, je me réjouis de te savoir de l’autre côté).
    Je pense que les frégates (à l’odeur galère) vont plus enthousiasmer ton végétarien de frère que la maturation de la viande 😊.
    Bonne route vers St Martin ! Pensées vers vous.

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  4. On est en plein dans le nouveau testament : Saint Martin partageait son manteau avec un pauvre homme saisi par le froid et toi, aimable pèlerin, tu partages tes aventures et tes ressentis avec les pauvres assoiffés de belles images que nous sommes.
    Très heureux d'avoir découvert les frégates qui passent, libres, les portes de l'espace (les free gates , bien sûr)
    Bon vent (mais pas trop), matelots !

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    1. Sympa la blague ! Je f'rais gâteau sur gâteau pour t'en féliciter ;)

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  5. En retournant sur la page je me rends compte que mon commentaire à été tronqué à l'envoi. Je me demandais si ce n'était une nouvelle façon de voyager que tu nous proposais plus en conformité avec la santé de la planète. Une personne voyage et fait partager à une communauté. Comme si sur les annonces de croisière que l'on voit dans les journaux , nous pouvions nous inscrire et qu’une seule (ou deux) personnes partent et font profiter du voyage tout les autres inscrits....

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    1. C'est l'une des raisons de ce blog : vous donner des nouvelles, mais aussi montrer qu'un voyage écologique est possible ! (Enfin j'espère, je ne suis pas encore au bout...). Et qui sait, peut être donner des idées à certains pour se lancer !

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