Excursions en Guadeloupe et retour bateau

 

Hello tout le monde ! Après s’être rempli le bide au Gosier, nous voilà repartis pour faire les zouaves à Point-à-Pitre !

Je commence par aller réparer mon vélo. Malheureusement je ne trouve pas de plateau disponible pour racheter. Donc retour en ville pour visiter.

Comme arrivée de la route du rhum, la ville est mythique. Mais hormis ça, je ne la trouve pas exceptionnelle. Un très beau marché aux épices, un musée de l’esclavage bien complet, et de jolies peintures en ville (épice et tout)... Je n'ai plus les photos, pour le problème expliqué tout à la fin...

Le lendemain, c’est le départ initiation baroude pour Youri ! Direction basse terre pour faire de la rando en montagne, et autres activités qu’on m’a conseillé au détour d’une rue de Point-à-Pitre.

Je lui avais promis des nuits à se faire dévorer par les moustiques dans la chaleur d’une tente étroite, à manquer d’eau, de nourriture ou de gaz, à poireauter des heures sans se faire prendre en stop, à avoir des ampoules grosses comme le pied et autres réjouissances du randonneur itinérant. Finalement, dès le deuxième stop on tombe sur Quentin et Lou, adorables, et avec qui on passera de magnifiques moments très éloignés de toutes ces prévisions. On commence par randonner tous les quatre. Pas là où on avait prévu, mais qu’importe : quand on ne connaît rien, chaque endroit vaut le détour.

petit bonhomme dans une grande forêt

équilibre précaire

Le chemin n’est pas si facile. Ca glisse beaucoup, d’où les pieds nus (la boue est confortable). En discutant, on sent un Quentin malicieux qui a été un peu partout autour du monde, et une Lou bien plus baroudeuse que ce qu’elle pense (ou laisse croire ?) : on sympathise bien.

Au retour, on tombe sur un panneau parlant de leptospirose, car il peut y avoir des cas par ici :

- ne pas se baigner (aïe)

- ne pas boire l’eau de la rivière (aïe aïe aïe, ici l’eau est si pure que c’est devenu une habitude....)

- ne pas mettre de plaie en contact avec l’eau (OUTCH ! J’en ai pas mal aux pieds qui n’ont pas encore cicatrisé avec le sel)

- porter des bottes pour éviter l’eau stagnante (ARGHHHHH !)

Ce panneau semblait nous correspondre sur tous les points !

Après la recherche intensive de cette maladie rare, Youri et moi allons surveiller de près ce qui nous arrive...

Quentin et Lou nous invitent chez eux pour la nuit : Ils sont en Guadeloupe pour trois mois ! Leur logement est superbe, au dessus de Bouillante (au lieu-dit Vaperdo probablement)

session de maths : à quelle distance sont les bateaux à l'horizon ? (facile on l'avait vu avec Youri !)

Après un très bon repas, Lou et Youri vont vite se coucher. On prolonge la soirée avec Quentin en se marrant bien jusqu’à 4 heures du mat.

On a plus de mal à assumer au réveil quatre heures plus tard... Après avoir longuement étudié les possibilités, on se dirige mollement vers le saut de l’Atouma (ou un truc comme ça), où il est bien sûr interdit de sauter, et où, bien sûr, tout le monde saute, parfois de très haut. Le nombre de gens étant inversement proportionnel à la distance à parcourir, phénomène amplifié le dimanche (selon ma théorie), ça donne du monde sur place !

Toujours un peu fatigués, on va larver sur la plage. On a eu des news d’Hakuna : on devait les rejoindre du côté de Bouillante le lendemain, mais finalement les amis à bord ont le mal de mer, donc avec de petites navs ils sont arrivés aux Saintes : îles dépendant de la Guadeloupe à 45 kms d’ici... Pour y aller, rien de plus simple qu’à la voile ! Lou et Quentin sont motivés pour nous accompagner. Je me fais passer pour expert du bateau stop alors que j’en ai jamais fait autrement que derrière mon ordi. On demande à tout hasard aux bateaux au mouillage. Bingo ! L’un d’eux y va justement le lendemain (alors qu’il n’avait pas bougé depuis huit mois).

Ils ne peuvent embarquer que deux personnes. Lou qui a le mal de mer et Youri qui s’est fait quelques bobos au pied partent en vedette le lendemain. Avec Quentin nous embarquons sur le superbe voilier italien de Jo et Marie-Do pour 5 heures de nav. Ca fait plaisir de refaire un peu de monocoque. Le vocabulaire change: j’avais appris que 6 noeuds signifiait “on se traine”, alors qu’ici ça devient “on fonce !” ! Jo et Marie-Do sont très chouettes, et de bons conseils : ils habitent dans le coin depuis 30 ans !

On arrive le midi pour mouiller juste derrière Hakuna : au top le stop ! Youri et Lou viennent à bord et on mange ensemble. Pour le café il y a en plus Jo et Marie-Do !

Hakuna en vue !

Aprem plongée avec les plus beaux fonds depuis le début de la traversée (peut-être que je le dis souvent, mais j’en vois de plus en plus beaux), et un aquarium de poissons.

Pour finalement faire le bivouac tant promis à Youri, on décide d’aller camper le soir sur l’ilet en face du mouillage. De là, la vue est splendide, on assiste à un magnifique coucher de soleil. Merci Quentin et Lou pour les photos ! 

Le soir venu, panne de gaz, la cuisson des pates se termine au feu, ça fait encore plus aventure ! Puis étagement dans les hamacs et la tente. Vus les petits yeux au réveil, je suis le seul à avoir passé une bonne nuit : une chute de hamac, une tente trop petite, des sorties toilettes dans la nuit, de la pluie : il s’en est passé des choses on dirait ! 

Des pâtes chaudes, c'est le feu !

Le matin, visite express des Saintes avec Quentin et Lou : Je trouve les îles juste sublimes. Devant une école on rêve : avec Lou on se dit qu’on s’y retrouvera peut-être une année pour y travailler, qui sait ? En tout cas pour l’instant, s’il y a un endroit où je me verrais vivre aux Antilles, c’est bien là !

Quand on était encore sur le bateau :

Après cette escale, nous repartons vers Marie-Galante avec Fred et Valou, les amis de Perrine et Matthieu. Ils sont amusants, on se marre bien à bord ! Fred est médecin, il me fait une ordonnance à domicile pour ma main, pratique !

On laisse Quentin et Lou, mais on espère les revoir : en revenant à Bouillante ou si c'est trop chaud (niveau timing) après à Bordeaux. A bientôt les copains, vous allez me manquer ! 

S'il y a des images en haut, c'est parce que je les ai miraculeusement sauvées (merci whatsapp !) Avant que mon portable ne s'éteigne. Pour la suite, il faudra se contenter du son sans l'image, mon connecteur pour la batterie a complètement rouillé, et je ne sais pas quand j'arriverai à m'en procurer un autre... (c'est très frustrant d'avoir un portable qui fonctionne sans pouvoir le recharger...). 

Rien que pour se repérer, montrer le pass sanitaire, taper un blog, prendre des photos, savoir à quelle heure ouvre tel endroit, prendre n'importe quelle info, joindre du monde, c'est bien pratique un portable ! Je me rends compte que ça me manque, maintenant va commencer un autre type d'aventure !

On poursuit la visite des îles avec Petite-Terre composée de Terre de Haut et Terre de bas comme aux Saintes (oui, pas franchement original sur les noms par ici...). On a faillit se prendre une amende en arrivant : c’est une réserve, le mouillage est interdit sur ancre, mais rien de signalé dans le guide... L’eau est très claire et bien peuplée. Rien qu’en deux baignades je croise une raie, des dizaines de tortues, des milliers de poissons dans un banc, d’autres bien plus gros (baracuda je crois). En sortant j’en vois un autre d’un mètre environ qui fait demi-tour : un requin citron. Même s’il y a rarement de pépin avec ce type de poisson, j’ai préféré me presser pour sortir !

Retour en Guadeloupe, à la pointe des châteaux. Je descends de manière acrobatique avec mon vélo sur l'annexe (par deux fois on a faillit se retrouver au jus), pour une petite balade jusqu'au Moule, village très mignon. Pendant ce temps, Perrine et Matthieu recroisaient Quentin et Lou par un drôle de hasard ! Dommage, sans portable je suis passé à côté...

Prochaines étapes : On reviendra sûrement vers Basse-Terre voir encore un peu les copains à Bouillante, puis cap sur Antigua !