Sud de l'Espagne

Après une belle nuit de nav avec suffisamment de vent (nous avancions souvent à 9 nœuds), nous arrivons au petit matin proche de Carthagène. 

La houle se calme, Arthur revit ! 



Le temps d'arriver au port, je m'entraîne avec un logiciel de routage et le téléphone satellite dont on aura besoin en pleine mer. 


Trajet conseillé pour l'étape d'après

On débarque ensuite pour visiter la ville : Carthagène compte beaucoup de sites très anciens, c'est un trésor pour les amateurs d'archéologie. 


Amphithéâtre

Après l'amphithéâtre, on visite le forum romain. Je mets plus de temps que les autres pour visiter, on se donne rendez vous au resto à côté. 
J'ai faim aussi, je mets un therme à la visite !
Puis on reprend la balade. Je trouve la ville jolie ! 







La vélo route d'Italie est retrouvée ! (Elle fait toute la Méditerranée européenne, on se suit)
On repart du port à la nuit tombante, en passant près du port militaire. Une frégate qui veut manœuvrer nous appelle à la radio, on ne comprend pas un mot, mais dans le doute on se met sur le côté : vu la taille des canons, c'est plus prudent ! 


La nuit est d'abord très ventée et nous fait bien avancer à nouveau. Beaucoup de cargos en route, il faut zigzaguer par moment : on gagne une dimension par rapport à une route en voiture, mais ça reste difficile parfois ! 
Au moment de mon quart, je guette avec joie le franchissement du 37 ème parallèle : je n'ai jamais été plus au sud !
On arrive de bon matin près d'une réserve naturelle qui a l'air très jolie : 
Cabo de gata




On mouille proche d'une plage au pied des montagnes. Les maisons ont une architecture très différente d'avant ! 
On fait ici un topo des petits problèmes à bord du bateau : rien de grave, mais c'est bon à faire (quelques fuites quand il pleut, un enrouleur cassé dans la nuit, des portes qui ferment mal etc...). 
Je plouf ensuite : la mer est très claire, j'ai l'impression de voler ! Avec beaucoup de poissons, bien sûr. Je serai volontiers resté pour explorer à vélo !
Malheureusement, les amarres qui nous lient à la vie terrestre ne sont pas tout à fait larguées, Youri Perrine et Arthur doivent rentrer vite à Malaga. À contrecœur on met les moteurs en route (le vent est tombé) vers l'ouest. 
Avec ce temps au moins, dehors on est bien !

Quelques instants plus tard, on observe un superbe coucher de soleil. La terre en face est blanche : 


Perrine nous apprend l'existence d'El mar de plastico. 
Vue de l'espace

On se documente : c'est la grosse région productrice de fruits et légumes d'Espagne : des dizaines de milliers d'hectares de serre avec des travailleurs/esclaves : travail au noir avec de très fortes chaleurs, utilisation de produits toxiques. Ils vivent souvent dans des bidonvilles d'après wikipédia. 
Toute cette catastrophe humaine et environnementale pour avoir des fraises en hiver : c'est aussi ça l'Espagne ! Et c'est impressionnant de se rendre compte sur place de notre impact en achetant à n'importe quelle saison de n'importe où...

Commentaires

  1. Déjà que je n'achète pas de fraises hors saison, jamais ô grand jamais je n'en achèterai.
    Je vois ai vus au mouillage près d'Almeria, et à Carthagène, le gros bateau au mouillage je l'ai repéré aussi ;) (qui a dit que j'espionnais?) En tout cas j'adire suivre tes aventures.
    Bisous!!

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  2. Aaaah… Carthagène, cela me rappelle mes très lointains livres de Latin et leurs versions pleines de mystères (pour moi du moins…)
    Très belles photos toujours, merci Phapha, tant de la mer, nous en sentons presque les embruns, que des ruines antiques, que de l’architecture de la ville. Les peintures de rue sont impressionnantes, si Tonin les voyait cela pourrait l’intéresser ! Et les ruines devraient tenter Mathilde.
    Etonnant comme tes excursions si différentes se rejoignent via la vélo route 😊 !

    Merci de présenter cette tâche blanche au sud de l’Espagne qui, à elle seule, peut témoigner de certaines de nos absurdités et de nos paradoxes. Outre l’énorme problème du plastique employé il y a celui de la réverbération, ainsi que celui de l’utilisation de l’eau pour toutes ces cultures dans une région qui peut en manquer, amenant des difficultés écologiques et sanitaires aux populations locales, tâche aussi dans les conditions de travail des personnes plus que précaires (pour beaucoup, population immigrée) employées dans ces productions et tâche par rapport à la multitude de camions lancée sur les routes pour aller distribuer ces productions.
    Il y a quelques années en longeant la côte avec mon amie Irène, nous avions cru d’abord à une hallucination, en pleine canicule estivale, l’impression de traverser des paysages enneigés.
    La responsabilité de cette mer de plastique, en revient à chacun d’entre nous et nous met face à nos choix de consommation. C'est parce-qu' il y a de la demande qu'il y a toutes ces cultures.

    Le problème majeur, est que tout est déconnecté. En effet, nous n’avons pas forcément conscience de notre impact par ces gestes anodins lorsque nous mettons certains produits dans notre caddie, ces réalités insensées nous échappent. D’où l’intérêt de sensibiliser et d'informer afin de consommer le plus possible de saison et local, (et d'éduquer dès le plus jeune âge aux merveilles de la nature, cultiver son potager à l'école et déguster une soupe qui en est issue, est juste magique pour les enfants ! ) . En réduisant les distances, le lien est restauré, nous pouvons consommer informés, en toute connaissance de cause et éviter ce genre de déviance néfaste à tous.
    (Heu… pardon, me suis laissée emporter.)

    Hakuna est tout près de Malaga, encore une étape dans votre périple. Des chemins se séparent momentanément. Pensées vers le pauvre Arthur, heureusement qu’il a connu des moments d’accalmie pour rapporter avec lui sans doute des souvenirs inoubliables.
    Bisous mon chéri, très belle journée.

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    1. Bonjour matelot de mon cœur
      Encore de belles découvertes que tu nous fais partager et apprécier
      Merciiiiii
      Bien ri lorsque tu mets un therme à ta visite des ruines de Carthagène Quel fort homme tu fais
      Je constate que vous êtes désormais très proches de Gibraltar alors ce sera le grand saut en Atlantique
      À bientôt de tes nouvelles et de celles des habitants de ce beau catamaran
      Grooooos bisous terrestres

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    2. J'ai justement pensé à la foi à Tonin et Mathilde en visitant ! ;)

      Et bé, si ça continue tu écriras plus que moi sur mon blog ! Mais tu as tout à fait raison, c'est bien d'être déconnecté de la réalité, de ne pas avoir conscience de ce qui se passe qui fait qu'on ne se pose que peu de questions.

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    3. Et oui, bientôt le départ pour les Canaries ! Mais on va peut être rester un moment à Malaga, histoire d'éviter un coup de vent peu sympathique...

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  3. Ah ? Une météo peu sympathique en vue ? :/

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